Dans la région de Tlemcen, le gland a, depuis la nuit des temps, servi de base à la confection de mets traditionnels, surtout dans la région de Beni Hdiel (commune d’Aïn Gorab), recouverte de chênes verts qui se dressent aussi du côté de Sebdou. Le fruit pouvait entrer dans la préparation du couscous, de galettes, et on le mélangeait aux grains de café pour être torréfié et moulu. Dans un passé récent, le gland accompagnait les longues journées d’hiver au coin du feu. Il était jeté pour y être grillé et croqué. Il servait aussi d’aliment aux animaux domestiques, il était mangé tout vert. Durant les mois d’octobre et novembre, des enfants ramassent ce fruit sauvage qu’on expose et vend tout le long de la RN 22. Il se vend au prix fort alors qu’autrefois, ramassé à la pelle, il était à la portée de tous. Le gland revient à la mode comme denrée rare. Pendant la colonisation, se rappellent les anciens, on le consommait les jours de disette. Aujourd’hui, il est très prisé pour ses vertus thérapeutiques.
Mohamed Medjahdi