La zone 1 de la Confédération africaine de volley-ball est désormais présidée par un Algérien, en l’occurrence le président de la fédération Mustapha Lemouchi. Ce dernier a été élu lundi dernier lors des travaux de l’assemblée générale de l’instance africaine suprême tenus pendant trois jours en visioconférence.
Lemouchi sera responsable de la zone qui représente les pays de l’Afrique du Nord, à savoir l’Algérie, la Libye, la Tunisie et le Maroc. Sollicité mardi , il a indiqué que son élection n’est pas seulement un succès personnel, mais une victoire de l’Algérie et du volley-ball algérien. «Quand j’ai défendu mon dossier de candidature, je savais que je défendais une cause juste. Mon élection est une occasion en or pour rouvrir les portes à une représentativité massive de notre sport au niveau de toutes les institutions sportives internationales. D’ailleurs, je compte intégrer l’union arabe, puis la fédération internationale.» Interrogé sur les grandes lignes de son programme, Lemouchi a fait savoir qu’il va axer son travail sur la formation. «Nous avons constaté que les quatre pays de l’Afrique du Nord, dont l’Algérie regorge un réservoir riche en talents, mais aussi une jeune génération d’encadreurs. Nous allons donc commencer à mettre en place des mécanismes de formation d’athlètes et des formateurs. Une politique qui va donner un autre élan au volley dans ces pays, sans oublier de leur permettre d’assurer une relève d’ici les prochaines années. La formation touchera également le corps arbitral, vu l’évolution mondiale dans ce domaine. D’ailleurs, nous avons prévu un programme de stages et de passage de grade avec la présence d’experts internationaux.» Venu en réconciliateur, Lemouchi a précisé qu’il ne va pas se servir de son nouveau poste pour régler ses comptes, notamment avec certains Algériens. «Je suis venu pour faire réussir mon projet. Toute compétence quelle soit algérienne ou des trois autres pays de la zone qui veut apporter une pierre à l’édifice sera la bienvenue. A mon âge et après une longue carrière dans le volley-ball, je veux marquer mon passage en représentant dignement mon pays.» Concernant le retour de l’Algérie sur le plan africain, le numéro 1 de la FAVB veut faire profiter le volley-ball des avantages que peut offrir la présidence de la zone 1. «Cela fait très longtemps que l’Algérie a été marginalisée. Nous voulons avoir notre part dans l’organisation de plusieurs manifestations sportives. En matière d’échanges avec d’autres nations, nous envisageons d’organiser des tournois et des stages en commun. Une manière de permettre à nos volleyeurs et volleyeuses de se frotter périodiquement à d’autres pays du continent, pas attendre jusqu’à la compétition officielle» a-t-il souligné.
Les équipes nationales toujours en stand-by
Abordant le sujet des équipes nationales, notamment les seniors filles et garçons, Lemouchi a fait savoir que tout est à l’arrêt tant que le championnat n’a pas débuté. «Je ne vois pas l’utilité d’organiser des stages, alors que les joueurs et joueuses sont loin de la compétition depuis plus de sept mois. Donc, la reprise dans cette période ne sera pas bénéfique ni pour les athlètes ni pour les techniciens. Ces derniers vont d’ailleurs trouver d’énormes difficultés à entraîner des éléments vidés sur les plans physique et technique. Dès que nous aurons l’autorisation de reprise des entraînements en prévision du championnat, nous allons programmer un nouveau calendrier de la préparation des sélections nationales.» Pour ce qui est de la préparation sous forme de stages bloqués, notre interlocuteur a estimé que c’est la meilleure méthode. «Nous avons en une année et demie pour remettre les garçons sur le podium africain. Cet exploit n’était pas réalisable sans la préparation dans la durée. Nous comptons maintenir la même manière d’organiser les regroupements après quelques journées du coup d’envoi du championnat.»
Adel K.